On a calculé l'empreinte carbone du Grand Mix
En 2017, le Grand Mix a collecté des données sur toutes ses activités (concerts, actions culturelles, accompagnement d’artistes) pour évaluer son impact environnemental global et calculer son empreinte carbone.
Afin d’obtenir le tableau le plus exhaustif possible, les factures des fournisseurs d’énergie ont été épluchées, les déplacements des équipes, des artistes et du public ont été mesurés, les déchets pesés, ainsi que toute la politique de consommation analysée, tant pour la vie quotidienne des bureaux que pour les temps d’exploitation de la salle (concerts, résidences…). Cet ambitieux travail d’auto-évaluation a été rendu possible par Ecoscan, outil d’analyse proposé par EcoToolKit et la méticulosité de la procédure prônée par Maeva, qui coordonne le projet DEMO.
L’empreinte carbone ainsi calculée est de de 447.58 tonnes EqCO2, symbolisée par une représentation visuelle sous forme de périmètre géographique
Ce diagnostic donne lieu à plusieurs constats :
- Le Grand Mix gère plutôt bien ses déchets.
Sur l’année 2017, la production de déchets du Grand Mix a généré 0,4 tonnes eqCO2 (0,35 via l’incinération des déchets ménagers et 0,5 pour la valorisation des déchets recyclables).
- PMC : 1300 kg
- Déchets ménagers : 862,86 kg
- Compost : 559 kg
- Equipement électronique : 42,7 kg
Grâce à une politique de réduction des déchets (par exemple, la majorité des bières bouteilles vendues au bar est consignée par le prestataire, achats en vrac) et de tri forte au sein du Grand Mix, intensifiée par l’arrivée d’un compost en 2016, le Grand Mix a recyclé 69% de ses déchets.
Le Grand Mix, au-delà de l’aspect environnemental de sa politique de tri, a soutenu l’inclusion professionnelle locale en confiant le recyclage de certains de ces déchets à une entreprise œuvrant pour la (ré)-insertion professionnelle de personnes en situation d’handicap.
- Le Grand Mix n’a pas une consommation énergétique excessive :
Sur l’année 2017, la consommation d’électricité et d’eau a généré 42,59 tonnes eqCO2, soit 10% de l’empreinte carbone totale.
122 MWh ont été consommés (principalement par le système de chauffage et de ventilation de la salle).
14 % de cette énergie proviennent d’un fournisseur d’énergie verte. Le Grand Mix projette dans les années à venir de passer cette consommation de 14% à 100%, mais le Grand Mix n’étant pas propriétaire du bâtiment qui abrite la salle de concert, il n’a que très peu de marge de manœuvre pour réduire la consommation énergétique.
- Les transports constituent la plus grande source de pollution dans l’activité annuelle du Grand Mix
Sur l’année 2017, les transports ont généré 277,25 tonnes eqCO2, soit, 62% de l’empreinte carbone totale.
La majorité de ces tonnes eqCO2 proviennent des déplacements en véhicules à énergie fossile.
1 090 400 kilomètres au total =
- 919 798 kms par le public des concerts et les bénéficiaires de l’action culturelle (84,4%)
- 85 572 kms par les salariés, permanents, extras et intermittents (7,8%)
- 60 148 kms par les artistes (5,5%)
- 24 882 kms pour les bénévoles (2,3%)
La mobilité du public est donc notre défi !
Mais la bonne nouvelle, c’est que 41% de ces kms ont été parcourus en covoiturage. Le Grand Mix va donc dans les années à venir mettre en place des mesures incitatives afin d’augmenter ce score.
En termes de mesures incitatives, l’équipe dirigeante du Grand Mix a pris des mesures afin d’inciter les salariés à moins utiliser leur voiture, que ce soit pour les déplacements domicile-travail (remboursement de l’abonnement de métro à hauteur de son utilisation, indemnisation kilométrique pour les déplacements à pieds et en vélo) ou pour les déplacements professionnels (achat d’un véhicule électrique).
Quant aux déplacements des artistes, la programmation privilégie les artistes en tournée au détriment des « one shot » qui occasionnent des déplacements exceptionnels.
Enfin, le chargé de production essaye d’encourager les déplacements en train (25% contre 75% en van ou tourbus).
Le Grand Mix renouvellera ce genre de diagnostic d’année en année afin d’analyser les progrès effectués pour réduire son empreinte carbone.
Merci À Romain d’Incubethic et à Vanessa d’Ecores pour leurs accompagnements.
Avec le soutien du Fonds européen de développement régional
Met steun van het Europees Fonds voor Regionale Ontwikkeling
Le diagnostic visait quatre axes :
- L’énergie
- Les transports
- Les achats
- Les déchets