Isaac Delusion + Videoclub + Octave Noire

Sur la photo de la classe pop, le beau Isaac Delusion tient son rang depuis 2014 avec l’élégance et ce brin de nonchalance qui lui permettent d’être à la fois le premier des classements et la coqueluche des booms. Sa panoplie du samedi soir - voix de tête sur disco-pop agile, basse rondelette et sentiments aiguisés – lui va encore comme un gant à l’heure du troisième trimestre et du troisième album.

Boy meets girl. Jeunesse éternelle, amours adolescentes, insolente fraîcheur d’un duo pop tout juste éclos. Innocence perdue que Videoclub, jeune duo originaire de Nantes, restitue avec toute la pureté magnifique de leurs dix-sept ans. De baisers volés en pudiques gestes tendres, ils font les quatre cents coups au masculin-féminin et leur amour ressemble à un film d’auteur.

De façon générale il ne faut pas écouter les prophètes du nouveau monde. Mais quand c’est Octave Noire qui essore le continuum espace-temps de cent millions d’années à une seconde, la prévision en vaut la peine. Avec son album "Neon" porté par le vibrionnant titre pop "Un Nouveau Monde", le Parisien s’inscrivait dans la lignée des grands arrangeurs français.

C’est en juin 2017 sous un soleil de plomb après l’explosion d’un groupe sur lequel ils travaillaient que Théo et Florian prennent la décision de créer SÜEÜR. Le résultat ? Un cocktail d’influences post-punk, drum & bass, noise, techno et hip-hop sur lequel Théo pose ses textes comme il lancerait des breaks de batterie, avec précision. Inspirés par la scène rap underground américaine mais également la scène francophone, SÜEÜR détonne dans le paysage musical hexagonal.

Lettres cossues multipliées par une voix profonde sur des thèmes électroniques tapageurs ou satinés : la formule de Pretto trouve une nouvelle résolution avec P.r2b, sensation culottée et éloge de la liberté stylistique qui sera forcément la révélation scénique de 2020.