Premières journées nationales de l'Action Culturelle

Les 15 et 16 mai se sont tenues les premières Journées de l'Action Culturelle, à La Cartonnerie à Reims. 

La FEDELIMA (Fédération des lieux de musiques actuelles) a organisé un temps inédit de rencontre et d'échanges autour des pratiques et projets menés par les professionnel·les de l'Action Culturelle à l'échelle nationale. Ces journées sont ouvertes à toutes les personnes qui gravitent dans le champs de l'action culturelle.

Le Récap' de ces 2 journées

En résumé, de nombreuses tables rondes aux sujets aussi variés de les droits culturels, les liens entre le sport et la musique, la place de l'action culturelle dans les équipes, la communication des actions menées, les financements liés ... 

D'entrée de jeu, lors de la séance plénière, il est apparu que le métier de chargé·e d'actions culturelles oblige à être multi-casquettes (gestion de projet, budgétaire, recrutement artistique, prod des projets, rencontres avec les publics...), chaque projet étant différent, construit autant à l'image de la structure  que du public bénéficiaire.

Le témoignage de la sociologue Chloé Langeard, Maitre de Conférence de l'Université d'Amiens, a permis d'éclairer certaines réalités : le métier se féminise, se précarise et manque parfois de diversité.

Ces rencontres entre pairs sont essentielles pour créer des ponts, faire émerger des problématiques majeurs du secteur, valoriser ce métier et les actions et faire valoir la mission d'interêt générale que représente l'action culturelle. 

<< Bien que l'on ne sauve pas des vies, notre travail est essentiel et touche des gens de façon ponctuelle ou pérenne >>

Focus sur la Table Ronde : Santé mentale et musiques actuelles : comment la médiation peut-elle faire la différence ?

Cet évènement a été l'occasion pour Manon Brunet, responsable de l'action culturelle, accompagnée de Christelle Leroux, psychomotricienne de l'EPSM Lille Métropole, de prendre la parole lors d'une table ronde consacrée à la santé mentale, évoquant notamment le projet ElectrA, au côté des équipes de Petit Bain (Paris) et de La Rodia (Besançon). 

Elles y ont témoigné de l'importance de créer des espaces pour que les jeunes puissent exprimer leurs émotions avec des projets détachés de l'ambition première de soin. Dans ces actions, il ne s'agit pas d'art thérapeutique mais bien d'une dynamique de projet collectif, artistique, remobilisante pour les jeunes. Ce type de projet  développe la question l'expression de soi au delà de la musique. 

D'autres questions ont été abordé telles que la prise en compte du public bénéficiaire aux prémices de l'action ("faire avec" et non de "faire pour") ou encore, de donner de la visibilité à ses actions qui sont une partie inhérente à l'activité d'une Scène de Musiques Actuelles Conventionnée.

Ces rendez-vous représentent une superbe occasion de rencontrer les collègues de toute la France et de discuter à bâton rompu de nos expériences. Un plaisir également de retrouver l'équipe de Terrenoire, qui a témoigné de la sympathique collaboration avec Le Grand Mix et du sens que ces actions ajoutent à leur carrière de musiciens. 

Si le sujet vous intéresse, retrouvez bientôt les podcasts des rencontres sur fédelima.org